"On attendait les Auryn dans Mendelssohn. Leur remarquable intégrale Schubert, puis des Grieg et des Schumann également fort inspirés avaient montré un enthousiasme et une énergie que l′on imaginait s′acoquiner parfaitement avec le bouillonnement féerique et élégant de l′univers mendelssohnien. Le résultat est à la hauteur de nos espérances. Alors qu′il pâtit souvent d′être imerprété par deux quatuors, le pétillant Octuor du jeune Felix est ici d′une homogénéité impeccable, sans que cette cohésion n′altère son caractère chambriste. La saveur des cordes, la tonicité des phrasés, la ferveur du discours, la profondeur du relief sonore permettent ainsi à cet Octuor de soutenir la comparaison avec les meilleurs, à commencer par la célèbre lecture signée par l′Archibudelli. Le Quatuor op. 44 n° l est également fougueux à souhait, bondissant et rêveur, raffiné comme une dentelle, flamboyant comme le carmin, avec ce soupcon de nervosité que l′on avait pu décéler dans certaines des précédentes lectures des Auryn..."
Jerome Bastianelli

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