Le Trio Abegg avec Martin Spangenberg à la clarinette termine son intégrale exhaustive des trios de Brahms avec ce quatrième volume regroupant le Trio op. 114 pour piano clarinette et violoncelle et le trio (apocryphe?) en la majeur de 1853. La pure beauté sonore des instruments d’époque participe pleinement à l′expression juste de l′Opus 114, sans fioriture. On reprochera toutefois à l′ensemble une trop grande sagesse d′interprétation qui pénalise les mouvements extrêmes pour lesquels on perd quelque peu l’architecture générale. Quant au trio de jeunesse supposé de Brahms les musiciens le défendent avec conviction, bien que le doute persiste: on est loin de l’Opus 8.
Antoine Mignon

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