Ferdinand ? Est-ce l’homme au violon sur la pochette ? Non, lui, c’est Adrian Adlam. C’est un pacifique, tout comme le protagoniste de l’œuvre éponyme – un taureau, qui refuse d’entrer dans l’arène. Le livre pour enfant à l’origine de ce nom a été écrite pendant la Guerre d’Espagne, et bannie par Mussolini et Hitler en raison de son aspect critique dissimulé avec soin. Se tenir sur scène, seul avec son violon, rappelle l’ancienne tradition des conteurs : le narrateur, lui aussi, possède sa propre voix, qu’il utilise pour captiver son auditoire. Adrian Adlam possède le don exceptionnel de raconter cette histoire à différents niveaux en même temps. Il est à la fois instrumentiste et narrateur, captivant ainsi les adultes comme les enfants. Par ailleurs directeur artistique du Festival International de Musique de Freden, il fait montre de sa virtuosité multiforme tout au long du CD : Ridout y côtoie Nielsen, qui côtoie lui-même Bach. Tous des héros solitaires !